L’évènement est organisé par la boutique 27.
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28 août 2011 • 22:34 1
31 juillet 2011 • 10:30 3
Eboutic.ch est l’histoire d’une success story suisse. La société a été créée il y a 4 ans par Laure de Gennes et Arthur Dauchez.
Depuis, la société s’est rapidement imposée en leader suisse des ventes privées sur Internet, affichant une croissance organique annuelle supérieure à 100%. Employant 50 personnes et visant un chiffre d’affaires de CHF 35 millions pour 2011, Eboutic.ch compte plus de 800’000 membres qui, en 2010, se sont vus proposer des produits de quelque 300 marques, dont ses principaux partenaires : Converse, Puma, Levis, Philips, Alessi et autres.
Dernière innovation de la société – un shop sur Facebook (lire interview à ce propos) qui permet de commander directement depuis Facebook.
Cette réussite n’est pas une surprise, car les deux fondateurs d’Eboutic.ch, Arthur Dauchez et Laure de Gennes, avaient toute l’expérience et les talents nécessaires. Entrepreneur dans l’âme, spécialiste des nouvelles technologies, Arthur Dauchez avait déjà connu le succès avec VisioWave SA, en 1998. Alors que Laure de Gennes avait été directrice commerciale dans les télécoms, chez Orange et SFR notamment.
Eboutic.ch cherchant à étendre ses activités, ses deux fondateurs ont recherché un nouveau partenaire. Assez rapidement, ils ont trouvé un terrain d’entente avec le Groupe Maus Frères. « Nous avons de fortes affinités avec ses dirigeants, avec qui, même si la taille de nos deux entreprises n’est pas comparable, nous partageons nombre de valeurs. Dans un climat de grande confiance réciproque, nous sommes très facilement tombés d’accord » souligne Laure de Gennes.
Jean‐Bernard Rondeau, secrétaire général de Maus Frères, d’expliquer: « En vérité, nous n’achetons pas Eboutic.ch, mais nous nous assurons le savoir‐faire confirmé d’un pur « player » de la vente sur Internet. Notre prise de participation chez Eboutic n’est donc pas uniquement une acquisition de chiffre d’affaires, mais un axe stratégique de développement, dont nous entendons faire profiter nos enseignes suisses, dans une vision à long terme. »
Didier Maus, président du groupe familial, ajoute pour sa part que « le Groupe Maus Frères a une stratégie claire. Il entend encore renforcer son leadership dans ses activités de distribution de détail en Suisse et concentre ses efforts et investissements dans les domaines où il est déjà l’un des leaders du marché, à savoir les chaînes Manor, Jumbo, Fly et Athleticum. Mais, en parallèle, nous entendons aussi poursuivre notre développement international et, après avoir relancé les marques Lacoste et Aigle, étoffer encore notre portefeuille de marques réputées, comme nous l’avons fait en prenant le contrôle de Gant, en 2008. »
De son côté, le Groupe Maus annonce un chiffre d’affaires global 2010 de près de CHF 5,3 milliards réalisé avec le concours de quelque 22’000 personnes, dont 13’000 employées en Suisse.
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27 avril 2011 • 12:00 1
La marque suisse de gourdes SIGG et la mode, une collaboration intéressante
En octobre 2010, à l’occasion de l’Eco Fashion Week (EFW) de Vancouver, SIGG lance une nouvelle bouteille dessinée par Gisele Bündchen, en édition limitée. Ce projet design avec le top model voulait démontrer la possibilité d’associer la mode au développement durable.
Les modèles conçus par Gisele ont été distribués aux VIP et aux invités lors de la cérémonie d’ouverture de l’Eco Fashion Week de Vancouver.
«L’environnement a toujours été ma passion», confie le top model. «Notre mère Nature est le système fondamental à l’origine de la vie et, en nous sensibilisant et en nous responsabilisant maintenant, nous pouvons contribuer à préserver la planète».
La même année, la créatrice emblématique Vivienne Westwood a conçu trois designs exclusifs pour les bouteilles d’eau SIGG réutilisables. Suite au succès de cette collaboration, la marque SIGG est de nouveau présente cette année au sein des défilés Vivienne Westwood. Cette présence renforce son positionnement dans le milieu de la mode et légitime les bouteilles SIGG en tant qu’accessoires de mode quotidiens. Au défilé de Milan, les mannequins et stylistes ont revendiqué leur préférence pour les bouteilles SIGG au détriment des bouteilles en plastique.
En peu d’histoire
Fondée en Suisse il y a plus de 100 ans, SIGG se focalise aujourd’hui sur la production de gourdes réutilisables en aluminium. Fabriquée en Suisse, à Frauenfeld, et exportée à plus de 90%, l’«Original Swiss Bottle» est synonyme de qualité, de design et d’écologie.
Les gourdes SIGG sont intégralement recyclables ; elles contribuent donc à réduire la production mondiale de CO2. Chaque année, SIGG lance une nouvelle collection. Depuis longtemps, deux exemplaires sont exposés au Museum of Modern Art de New York (MoMA).
À l’origine, les gourdes SIGG étaient plébiscitées par les alpinistes et les randonneurs pour leur qualité, leur légèreté et leur fonctionnalité. Aujourd’hui, elles sont à la fois symbole de développement durable et accessoire mode branché. Des stars telles que Gisele Bündchen, Cameron Diaz et Ashton Kutcher le démontrent!
Pour finir…
… la question que tout le monde se pose – que se passe-t-il si on met une boisson gazeuse dans une gourde? Rien, mais uniquement si on utilise une gourde SIGG (!)
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20 novembre 2010 • 06:00 3
En 1826, au numéro 5 du quai des Bergues (quai des Etuves à l’époque), le chocolatier genevois Favarger fabrique du chocalat. La puissance du courant entraîne les machines. En 1875, la chocolaterie déménage sur les berges de la Versoix, chassée par les établissements de luxe qui occupent petit à petit le quai des Bergues (et qui y sont restés depuis!)
Quelques années plus tard (184 ans pour être exact!), Faverger reprend place au quai des Bergues, mais sous forme d’une boutique de 180 m2. Le directeur général, Jean-Baptiste Maugars explique la volonté de la chocolaterie de «reprendre les choses à la base, sur les lieux mêmes de notre genèse».
Les spécialités
Le praliné est la grande spécialité de Favarger. Le produit phare se nomme “aveline” – papier doré, noisettes croquantes, paillettes d’amandes, chocolat pur lait – je vous le recommande pour toutes celles qui ne connaissent pas !
La “nougaline” est pas mal non plus avec sa coque de nougat et sa crème de noisette.
Pour celles qui connaissent par coeur toutes les gammes Faverger, l’ouverture de la boutique du quai des Bergues sera le prétexte au lancement d’une nouvelle gamme. Une quarantaine de parfums imaginés par le maître chocolatier Markus Jörg, de cassis-violette à la pâte d’amande imbibée d’absinthe, en passant par le yuzu, l’earl grey et autres variations autour du praliné.
Dès 2011, toute la gamme aura été revue, promet Jean-Baptiste Maugars. En plus des bonbons frais, une branche de luxe, lait et 100% praliné, sans aucun additif, des tablettes inédites, des fondues aux parfums nouveaux.
Les ingrédients
L’histoire de Favarger en quelques mots
Depuis 1826, sept générations familiales se sont succédées à la tête de la Chocolaterie. L’histoire commence par un mariage. Un horloger, Jean Samuel Favarger, monteur de montres épouse Suzanne, la fille du chocolatier Jacques Foulquier. Il développe, aux cotés de son beau-père, la chocolaterie.
En 1901, Jacques Favarger lance le chocolat au lait «les trois suisses». En 1922, ses descendants inventent l’Aveline puis en 1932 la Nougaline.
La Chocolaterie Favarger a toujours concentré l’essentiel de ses ventes sur le Canton de Genève même si elle créa en 1907 une succursale à Saint-Etienne (France), et que très vite des amateurs lointains génèrent des exportations : Ukraine, Scandinavie, Syrie, Egypte ou Italie.
En 2003, un entrepreneur croate issu de l’industrie du lait reprend la maison.
Adresses
www.favarger.com
Boutique Favarger – 19, quai des Bergues – Genève
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8 novembre 2010 • 06:00 6
La particularité de ce nouveau swiss cola est l’ajout de l’edelweiss, fleur cultivée dans les montagnes suisses (Valais).
Cette boisson est fabriquée à partie d’eau pure des Alpes valaisannes, du sucre suisse, des arômes naturelles, des graines de cola et des extraits naturels d’edelweiss de culture (la fleur sauvage est protégée) ; aucun conservateur.
Points de vente
Marché des 4 saisons – rue de la Servette 32, Genève
Daily shop – route de Saint-Georges 47, Petit-Lancy
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29 octobre 2010 • 06:00 7
Les suisses trentenaires connaissent tous FREITAG. Nous en portons ou avons des connaissances « fans absolus ». Je pense que la caractéristique principale de cette marque suisse est son pouvoir de rendre accros ses consommateurs. En effet, une personne qui aime FREITAG ne porte plus autre chose… c’est frappant ! Un grand coup marketing !
Retour aux origines
La marque est créée en 1993, à Zürich par Daniel et Markus Freitag (ils n’ont pas été chercher très loin le nom de leur griffe !) Ces deux frères, tous deux graphistes, sont partis de l’idée que tout bon zürichois (habitant de Zürich) qui se respecte se déplace à vélo et que le meilleur sac pour cela est le messenger (sac utilisé par les livreurs à vélo). Ils souhaitaient un sac solide, fonctionnel et imperméable (eh oui, on est en Suisse !) et ne le trouvaient pas dans le commerce.
Leur premier modèle est découpé dans une bâche de camion car ils trouvaient le patchwork de couleurs intéressant graphiquement. Une ceinture de sécurité usagée de voiture est utilisée comme bandoulière et les coutures sont faites avec une vieille chambre à air de vélo. Les sacs sont toujours fabriqués avec ces matériaux, les airbags ont été ajoutés par la suite.
La fabrication d’un sac à découvrir ici.
Les sacs Freitag sont uniques car aucune bâche ne ressemble à une autre. Ce concept a fait le succès de la marque. De plus, les sacs sont toujours produits en Suisse (sauf la couture qui peut être faite en Suisse, en France, au Portugal ou en Tunisie) ; ce qui fait le bonheur des consommateurs sensibles à la planète.
Quelques chiffres
Un FREITAG sur mesure
L’application F-Cut permet de dessiner son propre sac.
Nouveauté 2010
Après 17 années de concept inchangé, Freitag innove et crée «Freitag Reference» est une nouvelle gamme de sacs.
Pascal Dulex, responsable de la communication explique le changement de cap «… ces dernières années, les ventes n’ont cessé d’évoluer. Cette nouvelle ligne est plutôt une manière d’assurer notre développement. Et puis aussi une manière d’offrir quelque chose d’inédit, et peut-être plus adapté aux besoins de nos fidèles clients qui ont grandi avec nos sacs.»
Les formes sont inspirées des sacs en cuir patinés que portaient les messagers militaires à cheval durant le 19e siècle. Tous monochromes, les modèles sont toujours réalisés avec des bâches, mais les critères visuelle et le lavage sont plus stricts. L’intérieur est doublé avec de la toile de lin.
De plus, grande innovation chez Freitag, il y aura pour cette gamme deux collections par année. La première est sortie au mois de septembre (prix entre CHF 140 et CHF 560)
En savoir plus Site officiel Gamme Référence Online shopFiled under: Swiss made, FREITAG
15 octobre 2010 • 06:00 5
Akris est une maison de couture suisse basée à Saint-Gall (St Gallen en allemand).
Caractéristiques
Classique, épuré, précis et portable, tels pourrait-on qualifier les créations d’Albert Kriemler (50 ans), propriétaire de la marque Akris.
Il était une fois…
Alice Kriemler-Schoch fonde la maison en 1922. A ses débuts, il s’agissait d’un petit atelier de couture d’où sortait des tabliers de ménagères. Albert Kriemler n’a que 20 ans en 1979 lorsque son père, Max Kriemler, lui propose le poste de second suite à la défection de son plus proche collaborateur. Pendant de longues années, il apprend le métier de tailleur avec modestie, se refusant à signer ses premières collections car il faisait « trop d’erreurs ».
A l’époque, la marque est réputée pour ses robes de soirées et ses costumes aux finitions parfaites, mais ce savoir-faire maque d’originalité pour séduire à l’extérieur des frontières.
Dès 1988, Albert K. appose sa griffe ainsi que sa personnalité sur les créations. On reconnaît alors le style du créateur à la simplicité raffinée de modèles très féminins taillés dans des tissus nobles.
«La pertinence d’une collection dépend de la qualité des matériaux et de la production» explique-t-il simplement dans l’anthologie consacrée à sa maison parue simultanément à l’exposition qui lui consacrait le Musée du textile de St-Gall en 2006.
Succès aux USA
Bien avant Condoleezza Rice, la marque a séduit les américaines qui apprécient la simplicité et le snobisme venu de Suisse. Dans les grands magasins Bergdorf Goodman qui ont importé les premiers le label à la fin des années 80, les ventes dépassent certaines griffes comme Armani et Chanel. Le Wall Street Journal annonçait même en 2006 qu’elle faisait partie des quinze marques de vêtements de luxe les plus importantes aux Etats-Unis. Ce succès américain a servi de tremplin pour une expansion dans le reste du monde. Désormais la marque dispose de 13 boutiques au Moyen-Orient, aux USA, en Europe et au Japon.
En Suisse, le Bon Génie distribue quelques pièces, sinon il faut se rendre dans l’unique boutique de Suisse à St-Gall.
L’entreprise
Albert Kriemler dirige la maison, son frère Peter est en charge du secteur stratégique. L’entreprise compte 600 employés, dont 500 à St-Gall ! « Cet isolement implique de mes collaborateurs un engagement total du matin au soir pour Akris » aime à répéter le designer en réponse à l’étonnement que suscite une telle implantation.
Fashion week Paris
Depuis 2004, Akris fait partie de la Fédération française de la couture et du prêt-à-porter ce qui lui permet de présenter ses collections à la fashion week.
Givenchy
Lorsque le père d’Albert dirigeait la maison de couture familiale, il avait produit des vêtements pour Givenchy. Certains journalistes voient une conservation des codes Givenchy dans les créations d’Albert…
Clientes
– Angelina Jolie
– Sarah Jessica Parker
– Nicole Kidman
– Diane Sawyer
– Susan Sarandon
– Princesse Caroline de Monaco
– Condoleezza Rice
Prix
Le Merit 2009 est décerné à Albert K.
Commentaire du jury : «Discrétion et sérénité, bon goût, force de caractère et excellente qualité artisanale… cela fait de lui un ambassadeur parfait du « Swissness » dans le domaine du design»
Interview Le Temps 28.8.2010 « Albert Kriemler en sa forêt »
Le Temps: Dans vos collections, on sent toujours un lien très fort avec la nature. Là, on avait l’impression d’être dans une forêt, avec des femmes en tailleurs de gentlewoman farmer. Quelle était votre inspiration?
Albert Kriemler: Tout a commencé avec les tissus, comme toujours. J’avais en tête un lac de montagne. Nous avons fait des recherches et nous avons trouvé cette image, qui est devenue un imprimé. Pour les couleurs, j’ai pensé à des forêts et à tous les fruits que l’on trouve en hiver dans les bois: ces moutarde, cassis, mûre, prune, vert olive… Je me suis inspiré de ces paysages de campagne hivernale, de ces forêts d’automne, et pour rendre cela, j’ai utilisé des tissus très «campagne».
– Ce sont des tissus qui donnent envie d’automne.
– J’ai beaucoup travaillé les cachemires, les tweeds en alpaga, l’écossais, et une matière fascinante: le poil de chameau teint à la main, qui est encore plus doux que le cachemire. Le tissu écossais, je l’ai fait développer en Italie. Pour obtenir un écossais moderne, il faut le retravailler sinon c’est trop classique et trop lourd. On a développé des variantes avec du rose, très discret. Une fois que j’ai vu l’échantillon fini, j’ai trouvé qu’il était beaucoup plus beau à l’envers qu’à l’endroit. On a donc choisi de le retourner et de le travailler à l’envers. Cela donne un effet plus doux.
– Vous parlez de douceur, or on vit une époque où l’on ressent le besoin d’être rassuré par les vêtements, d’être enveloppé par quelque chose de protecteur…
– C’est un sentiment que l’on peut rendre par le toucher. J’ai épuré les lignes jusqu’à arriver à un minimalisme qui porte en lui quand même une certaine puissance. Il y a un mélange de douceur et de force. Par exemple cette veste en cuir – une matière qui exprime un pouvoir – est réalisée dans du cuir très fin dans lequel on fait des gants. Je suis toujours à la recherche d’un toucher féminin.
– Et cette silhouette masculin-féminin avec ces tailleurs trois pièces de femmes de pouvoirs?
– Je ne l’ai pas faite parce que c’était le trend de la saison. J’avais avant tout une envie de faire du tailoring. D’ailleurs j’ai travaillé avec des fournisseurs qui fabriquent des tissus d’hommes. Mais ces tailleurs inspirés d’un univers masculin, je les ai voulus avec des touches féminines, comme ce gilet qui est aussi un body, ou ce pantalon très étroit. On est garçon de face, et fille de dos, avec une queue-de-cheval…
– Vous avez introduit pour
la première fois du crin de cheval dans une collection de prêt-à-porter.
– Oui, il y a notamment cette robe avec un corsage en crin de cheval, et ce manteau avec des poches en crin de cheval. Nous avons développé une technique pour travailler cette matière avec une femme qui fabrique des costumes traditionnels valaisans et appenzellois. Le crin y est utilisé pour les parties résistantes: les ceintures, les corsets. Nous avons bâti toute une organisation pour fabriquer les produits en crin de cheval. Mes tailleurs sont fiers, et ils savent ce qu’ils savent, mais la première poche, ils n’ont pas réussi à la coudre. Un des artisans a appris aux tailleurs comment travailler cette matière. Je ne crains pas que d’autres maisons choisissent de l’utiliser, car c’est un matériau très difficile. Mais l’aspect est magnifique. Et on a besoin de beau.
Thème du dernier défilé printemps 2011, le 3 octobre à Paris – la chemise.
Une magnifique robe chemise ouvre le défilé du 3 octobre. A. Kriemler raconte qu’il s’est inspiré des jardins de Kyoto – des gris, un perfecto à grand col de cuir vert, des cuirs rosés, une robe de cuir fauve, minimaliste. Chaque modèle, ou presque, garde l’empreinte de la chemise.
Transmission du savoir
«Albert Kriemler est un homme généreux qui partage sa savoir avec simplicité» confie Kurt Zihlmann, directeur de la Hochschule für Gestaltung und Kunst de Bâle.
Des sacs
Albert K. déclare au sujet de ses sacs: « Vous ne verrez pas dans mes sacs 20 poches ou mille détails métalliques ». Il mise donc sur la forme et la qualité du cuir. Les sacs ne portent aucun logo.
Adresse de la boutique en Suisse Felsenstrasse 40 Saint-Gall
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2 octobre 2010 • 07:00 2
1981
Etudiant à l’université de Lausanne, Robin Cornelius lance la marque Switcher. Des polos amples, confortables, colorés mais unis et, surtout, dépourvus d’inscriptions. A l’époque, le marché est dominé par l’uniformité des sweat-shirts des années « yuppies » trop monotones à rayures rugby et logos d’université américaines. A son lancement, la première collection ne comporte que 2 modèles: un T-shirt et un sweatshirt.
Création du « Switcher Colour System©« , garantie de fiabilité pour les revendeurs, qui sont ainsi assurés de retrouver, année après année, exactement les mêmes teintes.
Création d’un stock permanent au Mont-sur-Lausanne ; ce qui, à l’époque, dans la branche du textile, représente une innovation majeure.
1987
Début du partenariat avec le fournisseur indien Prem Group.
Elaboration du Code de Conduite Switcher destiné à ses fournisseurs de produits textiles.
Publication du 1er rapport Switcher sur la Responsabilité sociale de l’entreprise.
2005
Lancement d’une collection 100% bio, issue du commerce équitable et labellisée Max Havelaar.
Premier « Social Compliance Meeting » au Mont-sur-Lausanne réunissant tous les responsables de la conformité sociales (SC0) chez les fournisseurs de Switcher SA.
Création du site Respect-Inside Compliance Website (R-ICW).
Le partenaire industriel depuis près de trois décennies, PGC Industries & Group (Inde) entre dans le capital d’actions. Les investisseurs financiers quittent l’actionnariat après 3 ans. Par cette transaction, Switcher contrôle désormais intégralement l’ensemble des étapes de production du champ de coton jusqu’au consommateur.
La collection
A présent, la marque se compose de cinq gammes de produits:
Ainsi que des collections spéciales, à mon avis, les plus intéressantes au niveau éthique
Trouver une boutique ou un revendeur switcher ici
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La marque Switcher a été mise en avant ces dernières semaines grâce au Ethical Fashion Days qui ont lieu du 1er au 3 octobre à Genève.
Prix – CHF 5.-
Découvrir l’édition de l’année passée avant de se décider…
Bonne visite!
Filed under: Mode, Swiss made, Ethical fashion days 2010, Swiss label, Switcher
16 septembre 2010 • 01:00 4
« Habiter ses vêtements » telle est la devise de Christa de Carouge. Elle fut l’une des pionnières en Suisse à créer en 1978 une collection complète en noir.
Afin de donner une orientation dynamique à ses créations, la créatrice de mode utilise de plus en plus souvent, outre le noir, le gris et le blanc, quelques autres coloris aussi, tels que le rouge, l’orange, l’aubergine, le jaune safran et l’orange curcuma, que ce soit sur un large pan d’étoffe ou par le jeu de rayures ou garnitures. Mais quelle que soit la couleur, les matières sélectionnées pour les créations de Christa de Carouge sont d’excellente qualité.
La coupe sobre des vêtements se prêtant parfaitement au corps est aussi une caractéristique de son style inimitable. Pour ses collections, la créatrice de mode se laisse inspirer par ses innombrables voyages en Extrême-Orient – ainsi que par Zürich où elle vit et travaille.
C’est à Genève que tout s’est décidé. Christa y était arrivée en 1963, sans parler un mot de français. Elle avait éprouvé le coup de foudre pour une ville qu’elle jugeait plus vive et animée que Zurich. Elle adoptera le nom de Carouge à ce moment-là.
«Christa de Carouge figure sur mon passeport en tant que nom d’artiste!»
Misant sur la qualité d’étoffes somptueuses, souvent venues d’Asie, elle pousse ses clientes à faire durer robes et manteaux. A la Mühle Tiefenbrunnen (la boutique de Zürich), dans une rue privée ultrachic de Zurich, son équipe remet en état des vieux vêtements élimés.
Lentement, par touches successives, Christa a ainsi créé une ligne intemporelle, comme ont pu le faire Mariano Fortuny ou Issey Miyake. Chez elle, tout réside dans le drapé. Le plissé. L’ampleur. L’abondance. L’absence de couleur.
Pour les 20 ans de sa marque, Christa de Carouge se fait plaisir: elle crée «l’univêtement», uniforme de nomade urbain qui va aux hommes et aux femmes. Ses vêtements, elle habite dedans, enveloppée, emballée. A 2000 mètres d’altitude, assise sur une pierre dans l’enceinte du monastère de Labrang, dans le nord du Tibet, Christa de Carouge s’enroule dans deux longs manteaux de soie ouatinée. Dans l’intercity Genève-Zurich, dans lequel elle vit «depuis dix ans», la styliste se calfeutre dans ses kimonos comme dans d’immenses duvets. «J’ai appris mes besoins en voyageant», dit cette nomade urbaine. Besoin de simplicité, d’intense douceur. Ici, les revers de ce manteau-kimono, tendres bourrelets de soie, frôlent et font frissonner la peau des poignets et du décolleté. Là, l’élastique retenant la taille d’un pantalon large, recouvert de soie, chatouille en douceur le nombril. «C’est un détail qui va plaire aux hommes», dit Christa née Furrer. «Je veux réunir les hommes et les femmes dans un confort commun.»
Avez-vous toujours été attirée par le mélange des genres?
Depuis mon adolescence, je n’ai jamais aimé les vêtements féminins, style Barbie sexy. J’ai toujours porté de grandes vestes et chemises d’homme, des vêtements minimalistes, des coupes simples. En 1967 déjà, j’ai créé une collection masculin-féminin destinée à la femme: des costumes, des redingotes, en matière plus souple que celle des vêtements d’homme traditionnels. Avec les années, j’ai finalement eu envie de réaliser une collection de prêt-à-porter pour tout le monde. Jusqu’ici, je n’avais habillé les hommes (le graphiste Roger Pfund, des médecins, des artistes) que sur mesure.
D’où vous est venue cette envie d’habiller l’homme?
Il y a eu une vraie demande. Dans mes boutiques, j’ai rencontré des hommes, venus accompagner leurs femmes, qui m’ont dit: «J’aimerais bien porter ça aussi.» Dans leur vie professionnelle, ils portent toujours l’uniforme-business, le costume. En revanche, dans leur vie privée, ils ont envie d’être quelqu’un d’autre et donc de porter autre chose qu’un jean ou un pantalon de coton. Toute une catégorie de personnes se retirent chez elles pour méditer, passent des week-ends à réfléchir. Ces gens ont envie d’enfiler un vêtement dans lequel ils se sentent bien, dans lequel ils se sentent protégés. L’homme devient plus sincère avec lui-même. Il commence à oser, à sortir de ses ghettos. La femme est libérée, l’homme est en train de le faire. Il faut l’encourager.
Dans vos vêtements, qu’est-ce qui attire l’homme?
On est arrivé à des formes et à des tissus que l’homme aime aussi: le gros lin irlandais, la soie, le cachemire. L’homme a envie d’un peu de fantaisie. Mais surtout, il a envie de sensualité. Dans la matière et dans les finitions. L’homme est ému quand il touche un beau tissu. Et mes vêtements font du bien. La couleur noire, associée à ces formes amples (et pas à un costume-cravate) fait du bien.
Quelle différence entre votre collection unisexe et votre ligne femme?
Je n’aime pas le terme «unisexe», je préfère celui d’«univêtement». Car il n’y a pas un seul sexe mais deux. C’est le vêtement qui devient unique, pas le sexe. Il est question de style de vie, d’un habit qui va à tout le monde. Disons que je décline maintenant mes créations dans des grandeurs masculines. Mais je ne veux ni féminiser les hommes ni masculiniser les femmes. En revanche, mon vêtement offre la liberté de l’accessoiriser: c’est une sorte de maison à meubler.
Propos recueillis par Florence Duarte
«Je décline maintenant mes créations dans des grandeurs masculines. Mais je ne veux ni féminiser les hommes ni masculiniser les femmes.» Christa de Carouge
La jupe fait l’homme
L’ère est aux garçons fragiles. Qui piquent dans la garde-robe des filles.
Un coup fille, un coup garçon: la mode s’est toujours ingéniée à mettre en scène les polarités masculines et féminines de l’être humain. Prenez les années 80: une décennie garçonne. Ni Gertrude Stein ni Jeanne Lanvin en pyjama de bain années 20. Non, des filles musclées, gonflées aux rythmes aérobics de Véronique et Davina, telle Steph’ de Monac, cheffe-culturiste aux triceps huilés pompant sur les plages de l’île Maurice, ou encore Melanie Griffith, secrétaire surépaulée dans «Working Girl». A force de tâter du rameur, la femme a perdu ses formes. «Son tour de taille est passé de 58 à 68 cm en vingt ans, raconte Marie-Françoise Czech, professeur de recherche et création, section couture, aux Arts décoratifs à Genève. Ses hanches sont plus étroites, sa poitrine est rachitique.» Résultat: haro sur le Wonderbra.
Pendant ce temps, l’homme est devenu plus féminin. Années 90: une décennie d’angelots. Des types fragiles, à la recherche de leur identité et de leur corps. Principales égéries: les chanteurs fluets, malingres, de la Brit Pop (The Verve, etc.) et les mannequins androgynes de chez Gucci. L’homme 90 a envie de féminité. A elle, il lui pique ses teintures pour cheveux, ses boucles d’oreilles, de nez et de nombril, ses sacs à main, ses lunettes de soleil, et finit par s’emparer de sa garde-robe. Alain, 28 ans, Lausannois installé à Paris, fait un parfait 38 fillette. Il s’habille au rayon femme, chez H&M, chez Richard Voinnet ou aux Puces: «Les gens ne remarquent pas du tout que je porte des vêtements de femme.» Et puis il y a ceux qui vont plus loin. «Les jupes, j’en possède une dizaine. C’est la base de mon habillement», confie Raynald, 26 ans, directeur artistique à Genève. «Dernièrement, c’est en jupe que je suis allé voir un banquier. Ça s’est bien passé. Il a juste souri.» Pour ces hommes qui n’ont pas peur de se féminiser, la styliste zurichoise Sandra Kuratle (Prix public Boléro 1997) crée depuis trois ans des jupes masculines qu’elle refuse de vendre aux femmes. «Désormais, la jupe fait l’homme», clame-t-elle.
1936 – Naissance à Bâle
1938 – La famille (cinq enfants) s’installe à Zurich. C’est dans cette ville que adolescente fera son apprentissage de graphiste
1963 – Arrivée à Genève
1978 – Christa s’installe à Carouge
1983 – Première collection
1988 – Ouverture de la succursale zurichoise
2002 – Premiers vêtements pour hommes
2004 – Christa retourne à Zürich, au 231 Seefeldstarsse
AdresseChrista de Carouge, Mühle Tiefenbrunnen, Seefeldstrasse 231, 8008 Zürich
En savoir plus
Habit – Habitat, Christa de Carouge, 216 pages, Müller (Lars), Baden (1 janvier 2000)
Sources: L’Hebdo Works Flitner Tribune de Genève Textil-Revue
Filed under: Swiss made, CHRISTA DE CAROUGE